TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN
les 4, 5, 6, 7 juillet 2008
Antenne PB6, Pleumeur-Bodou
Mise en scène: José Bollo
Conception lumières: Rémi Chagnoux
Régie: Glen Salvi
La pièce
Hélène est amoureuse du comte Bertrand. Apprenant que le roi est malade, elle se rend à Paris et le guérit. En récompense, elle se voit offrir la possibilité d’épouser l’ homme de son choix. Elle choisit Bertrand qui est forcé d’accepter mais il fuit la France, accompagné par un scélérat nommé Parolles, pour combattre dans l’armée du duc de Florence. Il envoie à Hélène une lettre qui l’informe qu’il ne sera jamais son conjoint, à moins qu’elle ne parvienne à lui glisser sa bague au doigt et à tomber enceinte de lui.Hélène arrive à Florence et découvre que Bertrand tente de séduire Diana. Celle-ci, décidée à l’aider, offre à Bertrand une bague appartenant à Hélène. Lorsque celui-ci vient dans sa chambre une nuit, Hélène a pris sa place.
Pendant ce temps, deux seigneurs de l’armée accusent Parolles d’être un lâche et un vaurien, et prouvent par un subterfuge la vérité de leurs accusations à Bertrand. De faux messagers propageant la rumeur qu’Hélène est morte, Bertrand décide de rentrer en France. Sans qu’il le sache, Hélène le suit, accompagnée de Diana.
Le roi consent à un mariage entre Bertrand et la fille d’un vieux partisan mais il remarque au doigt de Bertrand la bague d’Hélène. Bertrand est bien en peine d’expliquer d’où elle provient. Diana et sa mère interviennent alors pour expliquer la supercherie conçue par Hélène.
Cette dernière informe Bertrand que les deux conditions qu’il avait posées à la réalisation de leur union ont été remplies. Bertrand accepte les affirmations d’Hélène et se réconcilie avec elle.
Mise en scène
Dans un avenir plus ou moins lointain, après une succession de guerres nucléaires, dans un monde dévasté, la paix semble être revenue. Telle est l’idée de départ de la mise en scène de Tout est bien qui finit bien. Initialement prévue dans le chaos d’une carrière de granit rose à Perros-Guirec, l’action a été transférée sur l’ancien site du C.T.S., devant ce qui reste d’une ancienne antenne de télécommunication démontée (antenne PB6). L’impression d’abandon et de ruines a été accentuée par une “décoration” à base de carcasses de voitures, de machines à laver, d’armoires électriques fournies par un ferrailleur. L’imagination a présidé à la conception des costumes par le choix de matières insolites comme des chambres à air de vélo ou l’assemblage de vieux jeans.
La mise en scène exploitait les différentes hauteurs du site. Du sol aux toits des bâtiments désaffectés, le regard du spectateur était entraîné dans une succession de tableaux soulignés par les lumières parfois manipulées par les comédiens eux-mêmes.
Parmi ces tableaux, une “scène d’amour camionesque” restera dans les mémoires, les amants pénétrant dans une épave de camion qui s’animait au rythme des ébats amoureux suggérant ce que Shakespeare n’aurait jamais osé montrer sur scène
Le public a répondu à l’appel et a prouvé sa fidélité en restant jusqu’à la fin lors de la séance du lundi… En effet des trombes d’eau s’ étant mises à tomber dans le dernier quart d’heure du spectacle, toute la technique a disjoncté : plus de lumières, plus de sono… La pièce s’est terminée à la lumière des lampes de poche que certains comédiens utilisaient dans une scène et avec l’apport des phares d’un véhicule proche. Un souvenir héroïque pour public et comédiens!